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Charlotte Leduc

Votre députée

3eme circonscription de Moselle

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Décryptage de la dégradation de ma permanence pt.2

Je tenais à remercier toutes celles et ceux qui m’ont apporté des messages de soutien suite à la dégradation de ma permanence ce samedi 10 Décembre.

Beaucoup de choses ont été dites au sujet de cette action : on a parlé d’agissements venant de l’extrême droite ou de simple défilé festif… Le reportage fait par France 3  Lorraine dont vous trouverez ci-dessous un extrait vidéo est assez éclairant après analyse.

Rappel : les Jeunes Agriculteurs sont un syndicat aligné sur la FNSEA qui défend les intérêts de l’agro-business responsable de certaines problématiques actuelles de l’agriculture : précarisation des petits exploitants, dégâts environnementaux dus à l’exploitation intensive et à la monoculture, risques sanitaires liés aux pesticides etc.

UN DEFILE FESTIF ET JOVIAL ?

Certains éléments de cette action montrent que celle-ci tient plus du militantisme politique avec des marqueurs d’extrême-droite que du syndicalisme de jeunes agriculteurs défendant leur métier.

Extraits :

1)  LE SAPIN-PRESERVATIFS, délivré au maire de Metz

Faisant référence aux pigeonniers contraceptifs qui visent à éviter la prolifération des pigeons à Metz, les Jeunes Agriculteurs souhaiteraient appliquer le même principe aux « écologistes ». Un message de haine clair, visant les « écologistes » empêcheurs de sur-exploiter les sols et de faire de l’agro-business à la sauce FNSEA.

2)  DEVANT MA PERMANENCE, un dépôt de fumier, des banderoles aux messages clairs, un avertissement…

Marc BODO, Secrétaire général – Responsable chasse des JA 57 : « La NUPES est contre la ruralité totale, elle veut détruire nos traditions, notre façon de travailler, notre façon de vivre » / « là on vient la prévenir gentiment ».

Les JA se positionnent clairement comme acteur politique anti-NUPES, bien au-delà de leurs seules revendications agricoles, qui rappelons-le sont très loin d’être partagées par l’ensemble des agricultrices et agriculteurs. Leur discours et leur forme d’action porte bien des marqueurs politiques d’extrême droite, avec en conclusion la petite musique d’une menace : « là on vient la prévenir gentiment ».

Sous ses dehors « bon-enfant », cette action démontre une violence politique et un message clair : les opposants (les écologistes) doivent disparaître, c’est eux ou c’est nous, « nous » (agriculteurs de la ligne FNSEA) décidons seuls du modèle agricole que l’on défend et gare à qui s’y oppose, avec la menace d’actions qui peuvent devenir moins « gentilles ». Ce sont bien des marqueurs d’extrême droite.

Je tiens en passant à interroger le fait que Monsieur le Préfet ait reçu son « bon point », un panier garni de manière si officielle dans le cadre d’une action qui prévoyait ensuite la dégradation de ma permanence avec les marqueurs politiques cités plus haut. Les auteurs de l’action ont en outre pu agir tranquillement avec un total laisser-faire des forces de l’ordre qui ont d’ailleurs souligné à mon égard le caractère bon-enfant de l’action. Les actions de désobéissance civile écologistes « bon enfant », plus souvent qualifiées « d’éco-terrorisme » malgré leurs messages en faveur de l’intérêt général, ne font de leur côté que rarement l’objet d’une telle indulgence.

Comme écrit dans mon communiqué du samedi 10 décembre, je suis à la disposition de toutes les agricultrices et de tous les agriculteurs pour les écouter dont je défends  le métier via le programme de la NUPES, le seul qui promeut une agriculture permettant l’alimentation saine de la population, des revenus dignes pour nos paysa∙nes et la préservation de l’environnement.

Cependant je ne tolère pas la conception du débat qui consiste à dire « nous agriculteurs (d’une certaine ligne, rappelons-le) sommes les seuls à savoir ce qui est bien pour l’agriculture », ni les discours du type « ce sont eux ou nous ». Le modèle agricole français est un vrai sujet qui concerne absolument tout∙es les Françaises et les Français, c’est un sujet social (rémunération et conditions de travail des paysan∙nes et travailleurs∙euses agricoles), environnemental (gestion des sols, de l’eau, de la biodiversité) et en lien direct avec la question de notre souveraineté alimentaire. L’agriculture doit donc être un sujet abordé démocratiquement par le plus grand nombre Personne ne peut s’approprier ce sujet d’intérêt général ni en exclure nos concitoyen∙nes, et toute violence (symbolique, réelle ou envisagée sous forme de menace) doit être bannie.

L’enjeu est double : répondre aux multiples problématiques soulevées par nos modèles agricoles et notre rapport à la nature et le faire en tant que communauté de la République qui doit prendre des décisions fortes pour son avenir, donc démocratiquement.

Voici l’extrait de France 3 Lorraine dont il est question👇

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