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Charlotte Leduc

Votre députée

3eme circonscription de Moselle

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Il faut sauver Ascometal !

Depuis des mois le groupe Swiss Steel, propriétaire d’Ascometal, laisse dans l’incertitude trois de ses usines (Hagondage, Custines et Saint-Étienne). Pourquoi cette situation ? Car le groupe Suisse refuse de payer les travaux de désamiantage du toit de l’usine d’Hagondange exigé par le potentiel repreneur italien qu’est Venete, laissant l’entreprise en redressement judiciaire depuis le mois d’avril. Le bras de fer des deux groupes pourrait bien laisser sur le carreau 627 travailleurs et travailleuses. Dans des bassins d’emploi déjà sinistrés, difficile d’envisager que tous les salariés retrouveront un emploi pérenne, d’autant plus que certains d’entre eux n’ont connu dans leur vie qu’Ascometal.

Pourtant les trois acteurs principaux de ce dossier que sont Swiss Steel, Venete et l’État se renvoient la balle. Tandis que l’État ne prend pas ses responsabilités alors qu’il s’agit d’un secteur industriel stratégique, le dialogue entre Venete et Swiss Steel est rompu. Pire, le seul repreneur potentiel qu’était Venete s’est désengagé du dossier le vendredi 24 mai, mettant en péril le destin des trois usines d’Hagondange, de Custines et de Saint-Étienne.

Si les travailleurs ont pris l’annonce du retrait de Venete comme un coup de massue, ils ne comptent pas se laisser faire, car rien n’est perdu ! Lundi 27 mai, les travailleurs du site d’Hagondange avaient prévu d’entrer en grève et de bloquer les expéditions du site, décision étendue ce mardi jusqu’au vendredi 31 mai pour mettre le maximum de pression, en attendant la décision du Tribunal de Strasbourg qui se prononcera jeudi 30 mai sur l’avenir d’Ascometal.

Pourtant, l’une des conditions de reprise de Venete les plus dures qui consiste à reconstituer le stock d’acier a quasiment été remplie, ce qui relève de l’exploit. Les ouvriers tenant à leur travail et à leur outil de production ont enchaîné les postes de 12h sans rechigner. Mais Venete ne l’entend pas de cette oreille, le groupe est prêt à abandonner les ouvriers pour : « Une histoire de toit ». Honteux ! Comme le dit Yann Amadoro : « que les industriels arrêtent de jouer au Monopoly avec nous ! ». Oui, les travailleurs n’ont pas à payer les errances stratégiques des industriels et leurs velléités spéculatives. Ce sont des vies et la souveraineté industrielle française qui sont en jeu, l’État doit donc reprendre la main sur le dossier en entrant dans le capital de l’entreprise.

Interpellation de Gabriel Attal :

Ce mardi 28 mai, j’ai donc profité des questions au gouvernement (QAG) pour transmettre au Premier Ministre en main propre la lettre ouverte écrite par la CGT Ascometal d’Hagondange à l’attention du Président de la République, accompagnée d’un petit mot écrit par mes soins.

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Ascometal, un enjeu industriel stratégique, l’Etat doit entrer dans le capital :

Pour rappel, l’usine d’Hagondange est une industrie de pointe. Elle produit de l’acier décarboné, un atout de taille dans la stratégie de réindustrialisation verte de la France. Quelle perte ce serait si le pire devait advenir ! Si le marché de l’automobile est certes en difficulté, rien n’empêche Ascometal de réorienter sa production vers des marchés plus porteurs. Les travailleurs sont là, les outils de production de pointe également, la demande en barre d’acier (produit phare d’Acscometal) ne manque pas. C’est une question de volonté politique.

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