Suite à la proposition de loi visant à interdire les panneaux publicitaires lumineux, cosignée avec ma collègue Ségolène Amiot en novembre dernier ; j’ai interpellé le gouvernement pour qu’il s’empare de ce travail parlementaire, qu’il le mette à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale et qu’il exige à son tour l’interdiction des dispositifs publicitaires numériques et lumineux.
Le gouvernement m’a répondu… et il botte en touche :
Il se gargarise de la baisse de consommation d’électricité au mois de décembre en y voyant la preuve de l’efficacité de sa communication autour de la sobriété énergétique sans mentionner la précarité énergétique qui touche nombre de nos concitoyen∙ne∙s du fait de l’inflation.
Il se félicite des mesures déjà en place comme l’obligation d’extinction nocturne des publicités ou la possibilité donnée aux maires d’encadrer la publicité à l’intérieur des vitrines des commerces. Mais il oublie de dire que l’obligation d’extinction nocturne n’est que très peu appliquée et que, dans nombre de communes, la nécessité d’attirer les commerces pousse à une réglementation laxiste face aux publicités lumineuses dans les vitrines.
Enfin, le gouvernement ne daigne pas me répondre concernant ma proposition de loi et décrète ainsi qu’il n’y aura pas d’interdiction générale des panneaux publicitaires numériques et lumineux.
Pourtant nos compatriotes attendent une législation en ce sens. Ce week-end les militants et militantes d’Alternatiba, ANV-COP21, Extinction Rebellion France, Greenpeace France et Résistance à l’Agression Publicitaire (R.A.P.) se sont mobilisés à Metz et dans 37 autres villes en France contre la pollution lumineuse. Ces actions ont permis de dénoncer, une fois de plus, le gaspillage énergétique causé par les dispositifs publicitaires numériques. Pour engager réellement la bifurcation écologique dont l’humanité a besoin, il faut que l’effort soit justement réparti. Il est impensable de demander des efforts aux classes populaires tant que les grands groupes sont laissés libre de gaspiller de l’énergie via leurs publicités.
Vous pouvez trouver la réponse complète du gouvernement ICI.