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Charlotte Leduc

Votre députée

3eme circonscription de Moselle

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Question écrite au gouvernement sur la place des inégalités de genre dans la réforme des retraites

J’ai posé une question à Mme la ministre déléguée auprès de la Première ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances sur les inégalités criantes que subissent les femmes et que vont continuer à subir les femmes à travers la réforme des retraites 👇

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Inégalités de genre, les grandes oubliées de la #ReformeDesRetraites

Mme Charlotte Leduc appelle l’attention de Mme la ministre déléguée auprès de la Première ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances, sur les inégalités de pension scandaleuses entre les hommes et les femmes.

En effet selon la DREES en 2020, la pension de droit direct pour les femmes est, en moyenne, de 1154 euros contre 1 931 euros pour les hommes. soit un écart de 40 %. Même si les ministres ne cessent de répéter, dans tous les médias, que la réforme des retraites est « juste », force est de constater que le projet présenté le 10 janvier 2023 ne comporte aucune mesure permettant de réellement s’attaquer aux inégalités genrées de pension. Pire, en reculant l’âge légal de départ et en accélérant le passage à 43 annuités cotisées pour bénéficier du taux plein, la réforme portée par le Gouvernement touche particulièrement les personnes avec des carrières hachées et des périodes de temps partiel. Or les femmes sont surreprésentées dans ces situations d’emploi. Alors même que les femmes arrivant à la retraite partent déjà plus souvent avec des carrières incomplètes (40 % des femmes sont concernés contre 32 % des hommes) et s’arrêtent plus tard que leurs homologues masculins (19 % des femmes sont allées jusqu’à 67 ans contre 10 % des hommes). la réforme envisagée propose d’augmenter le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier d’une carrière complète et retarde l’ãge de départ à la retraite. Les femmes partiront donc encore plus tard et avec des carrières encore moins complètes.

Cette injustice majeure va donc être fortement aggravée avec la réforme du Gouvernement. Le sujet de la pauvreté de nombreux et surtout nombreuses retraitées est le grand absent du texte qui sera bientôt présenté aux parlementaires. L’augmentation du minimum contributif à 85 % du SMIC est sans cesse mis en avant par les défenseurs de la réforme, mais cette garantie ne concernera qu’une infime partie des retraités. C’est d’ailleurs une mesure hypocrite car elle figurait déjà dans la réforme des retraites de 2003. Cette disposition présentée comme une avancée sociale traduisant le désir de « justice » du Gouvernement ne correspond donc qu’au respect de la loi existante. Enfin. il n’est pas inutile de rappeler que les inégalités genrées de pension ne tombent pas du ciel. Elles découlent directement des discriminations en matière d’embauche, de salaire et de carrière que subissent les femmes dans le monde du travail. Il est donc temps d’agir pour une réforme des retraites qui réduit les inégalités au lieu de les exacerber mais également d’en finir avec les inégalités dans le monde du travail avec des mesures fortes. II n’est jamais trop tard pour enfin sanctionner les entreprises qui discriminent et pour revaloriser les métiers principalement féminins (dans la santé, l’éducation. les services à la personne…) D’ailleurs si les femmes étaient payées autant que les hommes, les surplus de cotisations ainsi générés suffiraient à combler le déficit du régime général de retraite. Il n’y a donc que de bonnes raisons de s’attaquer à ce problème plutôt que de mener une réforme des retraites qui va accroitre les inégalités et dont une immense majorité de Françaises et de Français ne veulent pas. Elle lui demande quelles initiatives en ce sens seront prises par le Gouvernement dans les semaines qui viennent.

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