La prison de Sarreguemines est un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire de petite taille : 71 places (60 en Maison d’ArrĂŞt, 11 en quartier Semi-libertĂ©).
La taille de cet Ă©tablissement permet aux agents de travailler en proximitĂ© avec les dĂ©tenu·es et ainsi d’Ă©viter un certain nombre de comportements violents et d’instaurer un climat plutĂ´t apaisĂ© (j’ai Ă©tĂ© Ă©tonnĂ©e de voir le calme de cette prison).
Cette situation n’est rendue possible que par l’engagement des Ă©quipes de la prison, leurs conditions de travail Ă©tant très compliquĂ©es : sur une trentaine de surveillant·es, 5 postes sont vacants (avec des dĂ©parts en retraite Ă venir).
Ce manque de personnel oblige les surveillant·es Ă effectuer des heures supplĂ©mentaires par centaines (jusqu’Ă 600 heures par agent selon les syndicats). Cette situation n’est pas vivable tant elle pousse les agents Ă tirer sur la corde, Ă sacrifier vie de famille et santĂ©.
Il est d’autant plus urgent de soutenir ces Ă©quipes que ces dernières ont souffert jusqu’au changement de directions au printemps dernier d’un climat social et toxique. Si l’on peut saluer le changement des directions d’Ă©tablissement et rĂ©gionale qui ont rĂ©instaurĂ© un climat sain, les cicatrices doivent encore ĂŞtre pansĂ©es et les responsabilitĂ©s nommĂ©es, en particulier concernant le suicide tragique d’un surveillant en 2021.
Je m’engage Ă faire en sorte que le Ministère de la Justice apporte des rĂ©ponses Ă ces problĂ©matiques dans les meilleurs dĂ©lais.
Au sujets des locaux : la prison de Sarreguemines est en plutĂ´t bon Ă©tat, certaines amĂ©liorations sont cependant Ă noter, en particulier concernant les vestiaires femmes, très petits et obligeant les surveillantes Ă s’organiser pour pouvoir se changer chacune leur tour.
Merci Ă la direction pour son accueil dans le cadre de l’exercice jamais aisĂ© de la visite impromptue, ainsi qu’aux syndicats pour leur disponibilitĂ© et les Ă©lĂ©ments qu’ils m’ont apportĂ©s.
